Circuit des coteaux

5.3Km

Ce circuit vous fera découvrir les charmes de la petite vallée du ruisseau du Pian qui sépare les communes de Carignan-de-Bordeaux et de Bouliac. Ce petit cour d’eau qui prend sa source dans la forêt en contrebas du château du Pian, coule tranquillement jusqu’à Latresne pour aller ensuite se jeter dans la Garonne en face de l’île d’Arcins.

Cette petite vallée, tranquille et préservée, regorge de surprises pour qui sait prendre le temps d’observer: un vieux moulin à eau perdu dans les bois, un petit pont en pierre recouvert par la végétation, un ancien bassin ayant servi de vivier puis de cressonnière...

Mais le plus impressionnant reste l’alignement de belles demeures et châteaux installés sur les hauteurs pour dominer la vallée: château du Pian, de Malakoff, Saubat et Clos de Tojan rien que sur le territoire de Bouliac.

Vous passerez également par le parc de Loc Boué, écrin de nature protégé au fond d’une cuvette. Sans oublier le point de d'arrivée de la boucle, sur la place de l’église d’où vous aurez une vue imprenable sur Bordeaux et la vallée de la Garonne.

FEUILLE DE ROUTE

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Départ
Parking 80 places
Panneau d'information touristique

Domaine de Bellevue

Il n’est pas difficile d’imaginer d’où vient le nom de ce joli domaine ! Situé idéalement sur la pente abrupte du plateau dominant la vallée de la Garonne, la vue y est effectivement belle.

Lors d’une vente en 1750, le domaine est décrit ainsi: “Ce bourdieu situé au lieu-dit Couthures, près de l’église, consiste en maison de maître, logement pour valet, chai, cuvier, jardin, charmille, puits et vignes”. La maison est typique des chartreuses de la région.

Depuis le milieu du XIXe siècle, les membres de la même famille continuent de se transmettre la propriété de cette demeure pleine de charme et qui fut peut-être elle aussi le fameux domaine énigmatique acquis par Pey Berland lors de sa cure à Bouliac au XVe siècle.

Propriété privée. Visible depuis la route.
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Croix de mission en pierre

Afin de restaurer la spiritualité auprès des populations qui, au cours de la période révolutionnaire avait déserté les offices, l'Eglise organise dés le début du XIXe siècle une nouvelle évangélisation des campagnes, par le biais, notamment, de missions pastorales.

Ces dernières, destinées à assurer le renouvellement de la ferveur religieuse, sont assurées par un missionnaire diocésain. Elles s'articulent autour de sermons et de mise en scènes spectaculaires telles que l'érection de croix dans le centre ou à l'entrée du village, comme par exemple celle située à l’extrémité du parking du stade.

Malheureusement, la croix érigée à l’occasion de la mission de 1834, fut détruite lors d’un accident de voiture en 2009 puis d’autobus en 2011 qui acheva de la pulvériser. La croix actuellement en place est une copie refaite à l’identique.

La croix est située au bord de la route.
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Prendre le sentier de Montjouan qui descend à partir du chemin de Cantin.

Château Freychaud

Le lieu-dit appelé aujourd’hui Freychaud est en fait composé d’un château bâti au XIXe siècle et d’un domaine relevant d’une ancienne maison noble présentant des traces architecturales des XVe et XVIe siècles. Il s’agissait à l’origine d’un seul et même domaine ayant connu de nombreuses transformations. La maison noble fut en effet désertée et transformée en ferme au profit d’une nouvelle maison de maître mentionnée sur la carte de Belleyme à l’endroit où se dresse le château actuel. Des noms différents apparaissent dès 1787 sur la carte de Belleyme pour désigner les deux entités : “Canavelle” pour le bâtiment d’habitation à l’emplacement du château et “Dartiail” pour la ferme.

Au début du XIXe siècle, un riche négociant (J. Saint-Amant), comme beaucoup d’autres à Bouliac, entreprend de se construire un château sur l’emplacement de la maison de Canavelle. La vieille bâtisse du XVe siècle sert dès lors au domaine de chais et de cuvier pour les vins du château qui prend alors le nom de Freychaud. Suite au partage successoral des ayants droits du docteur Guichard, radiologue de renom sur la place de Bordeaux, les deux entités se retrouvent séparées bien que portant le même nom. Les travaux de réhabilitation de l’ancienne ferme entrepris par le propriétaire actuel pour en faire une superbe habitation a permis de dévoiler de nombreux vestiges architecturaux, tels qu’une fenêtre à meneaux du XVe siècle et une porte basse du XVIe siècle.

Propriété privée.
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Arrivé en bas du lotissement, continuer tout droit le chemin pour atteindre le parc de Loc Boué. Longer alors les jeux pour enfant et continuer tout droit jusqu'à la barrière-portail.

Source de Loc Boué

Ici, cachée sous un tapis de lierre, se trouve l'ancienne source de Loc Boué. Oubliée de tous, cette petite fontaine se dérobe au regard du promeneur trop pressé. Il faut bien fouiller dans la petite dépression pour découvrir la petite maçonnerie qui abritait jadis la source.

Elle rappelle le temps pas si lointain où l'eau courante n'existait pas. Au XIXe siècle, un foyer utilisait environ 20 litres d’eau par jour. Il fallait alors aller chercher l’eau au puits ou à la source la plus proche avec des seaux. L’eau ramenée ainsi devait servir pour toute la journée afin se laver, boire, faire la cuisine et laver le linge.

Tout prés de la source, se tenait autrefois une petite maison qui a donné son nom au parc: Loc Boué.

La source est enfouie sous un tapis de lierre
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Jeux pour enfants
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Passer la barrière et entrer dans le champ de l'étang, en laissant celui-ci sur votre gauche. Continuer le chemin jusqu'à la prochaine barrière.
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Passer la barrière, et prendre le chemin à droite qui suit le fond de la vallée.
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Continuer tout droit en passant les deux prochains portails métalliques et en suivant toujours le chemin du fond de la vallée (chemin du Pian).

Moulin à eau du Pian

Cet ancien moulin à eau, appelé moulin du Pian ou moulin de Vergnes, est un des cinq moulins à eau ayant existé à Bouliac. Situé à la limite des communes entre Carignan-de-Bordeaux et Bouliac, il est aujourd'hui en ruine et perdu au milieu des bois.

Ce moulin existait déjà en 1522 mais il est probable qu’il soit encore plus vieux, contemporain sans doute de la maison noble du Pian située juste au-dessus et attestée au début du 14e siècle.

Sur place on reconnaît le bief de dérivation qui amenait l'eau du ruisseau juste au dessus du moulin par un système ingénieux de petites chutes d’eau accélérant le débit. Au moulin on découvre la salle principale où se situaient le mécanisme et les meules, et une pièce plus petite au sud servant sans doute d’habitation au meunier.

Enfin, la partie la plus impressionnante est l’ancienne chute d’eau haute de 4 mètres. Cette cascade est bâtie en forme de toboggan avec, à son sommet, deux pans de murs qui servent à canaliser l’eau. Au centre de ce toboggan se trouvait une roue à aube qui, actionnée par la chute d’eau, permettait de moudre le grain.

Le moulin en ruine est perdu au milieu des bois, à droite du chemin quand vous descendez la vallée. L'accès est difficile.
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Ancien vivier

Au fond du vallon boisé, vous trouverez l'ancien vivier du château du Pian, transformé plus tard en cressonnière.

Les viviers sont des étangs artificiels, où généralement des salmonidés (truites et saumons) et de nombreux autres poissons, écrevisses et amphibiens y étaient conservés pour les vendredis où la coutume voulait qu'on mange du poisson et pour les jours de jeûne ou de disette.

Une cressonnière est une espace aquatique dédié à la culture du cresson de fontaine (à ne pas confondre avec les autres cressons).

Le cresson de fontaine était réputé chez les Romains qui en mangeaient de grandes quantités, notamment parce qu’ils croyaient que cette plante pouvait prévenir la calvitie et qu’elle stimulait l’activité de l’esprit. Les Grecs affirmaient que le cresson pouvait « redonner raison aux esprits dérangés » et atténuer les effets de l’ivresse. Dioscoride, au premier siècle, lui trouve des vertus aphrodisiaques et, au Moyen Âge, on pense qu’il agit comme antidote des philtres !

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Sortir des bois par le chemin qui remonte à travers le champ et atteindre le lotissement.
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Château du Pian

Construit en 1873, ce château situé en bordure de commune serait bâti sur l'emplacement d'une ancienne maison forte du 14e siècle. En récompense des services rendus lors des guerres d'Ecosses, de Gascogne et de Flandres auxquelles il participe activement, le seigneur Doat-Amanieu de Bouglon est autorisé par le roi d'Angleterre Édouard III en 1330, à faire construire sur ses terres de Bouliac une demeure fortifiée par d'épais murs en pierre et équipée de créneaux. Cet édifice est remplacé vers 1500 par une nouvelle construction qui subsiste jusqu'à sa destruction par un incendie en 1865.

Au 18e siècle, la construction, qui dispose alors de vastes dépendances et de moulins à vent et à eau, est connue sous le nom de maison noble du Pian et appartient à Jean-André Lamaletie, négociant à Bordeaux, qui la vend en 1770.

Le banquier Deffes achète le domaine le 29 mai 1866 et fait construire le château actuel. Les travaux sont dirigés par Victor Pierre Mialhe, architecte du palais de justice de Bordeaux, et sont achevés par son fils.

Formé de quatre niveaux, l’édifice est traversé en son centre par une rotonde couronnée d’une verrière pyramidale par laquelle entre abondamment la lumière.

Le domaine a longtemps possédé un vignoble de 30 hectares qui produisait un vin rouge de grande qualité. Le parc du château est composé de différentes essences d’arbres dont certains sont tricentenaires.

Propriété privée. Partiellement visible depuis la route.
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Une fois le lotissement atteint, prendre la 1ere à gauche (allée du ruisseau) jusqu'à atteindre le chemin de Brousse.

Château Malakoff

Le château est situé sur le plateau qui domine la vallée du ruisseau du Pian. Il est entouré d’un parc et de prairies. Avec le château du Pian, de Saubat et le Clos de Taujan, il fait partie de ces beaux domaines ayant appartenus à des nobles et des riches négociants bordelais, installés sur le versant nord de ce petit vallon bien exposé.

En 1745, le domaine consistait en un “bourdieu” composé d’une maison de maître, d’écuries, de chais, d’un cuvier et d’un pigeonnier. En 1865 les propriétaires rasèrent les anciens bâtiments et firent construire le château actuel en y ajoutant une orangerie, qui fut détruite à son tour par les nouveaux propriétaires en 1922. Le château est un bel exemple du style éclectique regroupant des éléments utilisés à différents moments du 18e siècle.

Plus récemment, un incendie a ravagé les combles du château détruisant la chapelle et la charpente. Fort heureusement le château a été complètement rénové ces dernières années.

Le domaine a changé plusieurs fois de nom au grès du nom des différents propriétaires: Teuley, Domazeau puis Malakoff.

Propriété privée. Visible depuis la route.
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Faire 100m sur le chemin de Brousse, puis prendre à droite le chemin de servitude pour rejoindre l'avenue de la Belle Etoile.
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Prendre à gauche l'avenue de la Belle Étoile et faire 150m.
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Prendre à gauche le sentier de Rode pour retourner sur le chemin de Brousse.
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Une fois le chemin de Brousse atteint, prendre à droite jusqu'au bout de la route.

Domaine de Saubat

Le domaine de Saubat est situé au sommet d’un coteau exposé au sud, anciennement dénommé “en haut de la côte grillée”. Avec le château du Pian, de Malakoff et le Clos de Taujan, il fait partie de ces beaux domaines ayant appartenu à des nobles et des riches négociants bordelais, surplombant la petite vallée du ruisseau du Pian.

Celui de Saubat est caractéristique des châteaux que se faisaient bâtir, dans la deuxième moitié du 19e siècle, les propriétaires de vignobles. A Bouliac, il ressemble fortement à celui de Labarde, construit quelques années plus tôt, et à Kermorvan bâti moins de dix ans plus tard.

Au milieu du 20e siècle, l’industriel Bonnal, de Bègles, l’acheta et installa dans le parc et sur la maison des sculptures de diverses époques. Il reconstruit même dans le parc un petit pavillon octogonal en pierre du 18e siècle provenant d’un de ses domaines à Mérignac.

Du portail, part une allée qui rejoint la maison en traversant un petit bois de diverses essences, notamment de chênes verts. Sur ce chemin ont été replacés les deux piliers en pierre de l’ancien portail du domaine.

Propriété privée. Difficilement visible depuis la route.
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Clos de Tojan

La maison noble de Tojan existait déjà au 17e siècle, comme l’attestent des parchemins datés de 1654 trouvés par les propriétaires lors de travaux de restauration. Néanmoins, les plus anciennes traces d’une maison vers cet endroit remontent au 14e siècle dans la documentation médiévale exhumée aux archives. Au 18e siècle, elle passa aux mains de commerçants aisés, le commerce bordelais connaissant un essor sans précédent à cette époque.

Cette belle chartreuse avait à l’origine un plan en U avec une cour fermée, mais les ailes tombèrent en ruine au 20e siècle. On peut encore voir l’ancienne maison du paysan, chargé des travaux agricoles du domaine, à droite du portail. Le puits situé au centre de la cour a une profondeur de 35m, soit la hauteur de la pente face au domaine !

La propriété est idéalement située à l’écart du bourg, le long du vieux chemin de Brousse et dominant la vallée du Pian. Au 18e siècle, le vignoble s’étendait tout autour et arrivait au ras de l’habitation.

Propriété privée. Visible depuis la route.
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Une fois le bout du chemin de Brousse atteint, continuer tout droit par le chemin qui descend (sentier de Brousse) à travers les arbres, derrière la barrière en bois.

Parc de Loc Boué

Créé en 1995 par la municipalité, le parc de Loc Boué est un havre de verdure exceptionnel à la lisière du bourg. Sur près de 6 hectares des parcours tracés au sol serpentent entre des dizaines d’essences d’arbres et arbustes différentes, plantées à l’origine par les enfants de l’école primaire.

Sur les hauteurs du parc, dans la partie sèche où l’eau n’est pas retenue, s’épanouissent chênes verts, pins parasols, cèdres de l’Atlas, donnant à la colline un air de pays méditerranéen. A mi-pente, les ruissellements du sommet créent un biotope d’équilibre assez humide idéal pour les chênes sessiles, charmes, érables, ormes, tilleuls à grandes feuilles et merisiers. Enfin, les terrains limoneux situés dans la partie basse favorisent les chênes pédonculés, noyers, tulipiers, platanes et séquoias.

A noter l’existence dans la partie basse de trois magnifiques chênes entourant les reste d’une source ou d’une fontaine bâtie. Se tenait à proximité une petite maison détruite par l’usure du temps.

Vous ne pourrez qu’être époustouflés par les nombreux points de vue qu’offre le tour du parc. Véritable cuvette naturelle protégée par les coteaux, le parc est au cœur même d’un réseau de chemins et de sentiers qui vous feront découvrir le territoire de Bouliac.

Accès libre.
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Une fois arrivé en bas du vallon, franchir le ruisseau de Fourney en empruntant le petit pont.
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Prendre le sentier du bourg qui part à gauche pour remonter à travers les maisons du lotissement.

Domaine de Manière

Cette vieille propriété viticole, légèrement à l’écart du bourg, appartenait en 1725 à Etienne Manière “Conseiller référendaire en la Chancellerie près le Parlement de Bordeaux”. Transmise par héritage sur plusieurs générations, le domaine a su garder le nom de ces premiers propriétaires.

Sur place, on reconnaît aisément le long bâtiment qui abritait les anciens chais et cuvier. La petite maison “blanche” un peu à l’écart sur le bord du chemin est l’ancienne habitation du “paysan”, chargé de travailler les terres du domaine. La maison de maître, elle, a été détruite au début du 19e siècle pour être reconstruite au goût du jour, légèrement en retrait de sa position initiale (marquée actuellement par l’emplacement de la terrasse). Le résultat est un bon exemple d’architecture néoclassique.

A noter que le chemin qui longe la propriété et qui descend vers Brousse correspond à l’ancienne route qui reliait le Bourg de Bouliac à l’ancienne route de Branne et à Tresses.

Propriété privée. Visible depuis la route.
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Une fois la route atteinte (rue Brochard), prendre à droite pour remonter jusq'au bourg.
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Prendre légèrement à droite pour atteindre la place de la mairie, puis contourner celle-ci par la rue de l'église.
Retrait automatique d'argent La Poste

Mairie

La mairie présente une architecture caractéristique du 19e siècle. Le bâtiment est destiné à recevoir dès l'origine les services municipaux de la mairie et les écoles séparées de garçons et de filles.

Le choix de sa conception fit l’objet de nombreux débats très vifs au sein du Conseil Municipal en 1878 concernant l’accès aux classes. Il s’agissait en effet de déterminer s’il était moralement acceptable ou pas de ne construire qu’un seul escalier à l’intérieur du bâtiment dans lequel Monsieur l’Instituteur puisse être inévitablement amené à rencontrer Madame l’Institutrice. La configuration actuelle de l’édifice montre que les réalités budgétaires l’ont finalement emporté sur les questions de morale.

Après le déménagement des Ecoles, le rez-de-chaussée servit de lieu de fonction pour les instituteurs jusque dans les années 1980, avant que le bâtiment ne soit complètement réaménagé au profit exclusif des services administratifs de la ville.

Cette mairie est l'une des rares en France où n’apparaît pas sur la façade la devise de la république: “Liberté, Egalité, Fraternité”.

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Bains-douches

Les douches municipales ne sont ouvertes au public que très tardivement. Prévue initialement pour 1956, dans le cadre des travaux d'adduction d’eau lancés par la municipalité depuis 1951, leur ouverture n'a cependant lieu qu’en 1964. En effet, les puits sur lesquels elles fonctionnaient étaient insuffisants à leur alimentation.

Chacun pouvait se rendre aux bains-douches le samedi de 14:00 à 18:00, ou le dimanche à 11:00 au tarif unique d'un franc. Le jeudi était réservé aux enfants. Ce service périclite à la suite des progrès domestiques. Désormais, le local sert au rangement des archives municipales.

Bâtiment visible depuis la place et la route.
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Église Saint-Siméon

Edifiée au 12e siècle et dédicacée à Saint Siméon le Stylite, l’église de Bouliac constitue un véritable joyau de l’art roman. Située à l’emplacement d’un ancien oratoire gallo-romain connu par les écrits de Grégoire de Tours pour avoir été un lieu de miracle au 6e siècle, elle se compose d’un clocher, d’une nef, d’un chœur et d’une sacristie. Seule la nef date encore du 12e siècle.

La fortification du chœur financée par Pey Berland alors curé de la paroisse date du 15e siècle tandis que le clocher appartient à la campagne de restauration des églises rurales orchestrée par le Cardinal Donnet au 19e siècle. Les importantes restaurations entreprises à partir du second empire n’ont en rien altéré la beauté romane de l’édifice.

L’abondant décor sculpté concours à la notoriété de cette église qu’il s’agisse de son portail occidental à voussures représentant d’importantes scènes bibliques ou les chapiteaux qui complètent parfaitement l’ensemble. Une véritable iconographie du salut où se combattent le Bien et le Mal y est partout déployée. Les peintures murales, le riche mobilier intérieur et la galerie de tableaux, dont un offert par l’Empereur Napoléon III, enrichissent l’esthétique de l’édifice à nouveau restauré durant les années 1990. La remise en état de son orgue est actuellement en cours.

L'église est ouverte normalement tous les jours de 10h à 17h. En cas de problème, s'adresser à la mairie.
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Place Chevelaure

Magnifiquement située au pied de l’église offrant aux spectateurs admiratifs un belvédère remarquable, la place Chevelaure a toujours occupé une place de choix dans le cœur des bouliacais. Endroit où se célèbrent avec joie les mariages, elle fut aussi pendant des siècles le lieu où se tenait le cimetière du village avant son déménagement.

Baptisée du nom d’un bienfaiteur qui légua sa fortune aux pauvres de Bouliac, elle accueille aujourd’hui de nombreuses festivités et cérémonies en raison de sa situation géographique et de la présence du monument aux morts qui, comme dans chaque village de France, rappelle le sacrifice de ses habitants lors des conflits meurtriers qui marquèrent le 19e siècle.

Jusqu'en en 1855 se tenait à la place du monument aux morts, la tour du télégraphe optique de Chappe. Cet ancien procédé de communication, inventé par Claude Chappe en 1791, permettait de transmettre des messages entre différentes villes de France en quelques minutes seulement, alors que jusque là, il fallait des heures à un cavalier pour transmettre des messages écrits.

Le principe consistait en des stations placées sur des hauteurs, visibles les unes des autres et surmontées de bras articulés en bois actionnés par un opérateur suivant un code tenu secret. La station de Bouliac était la deuxième sur la ligne Bordeaux - Avignon, la première étant placée en haut de la tour Saint-Michel à Bordeaux.

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