Circuit des moulins

6.7Km

Ce grand circuit vous fera découvrir une bonne partie du patrimoine de Latresne, et plus particulièrement les traces des anciens moulins à eau et à vent.

En partant de l'ancienne gare de Latresne dans le quartier du castera, vous longerez la Pimpine puis grimperez en haut des coteaux pour découvrir les châteaux et les vieilles demeures. Sur le plateau, les points de vue sont nombreux et variés. En redescendant dans la vallée, vous passerez par l'église romane et le vieux bourg et rejoindrez la gare de Latresne, sur les traces d'une ancienne villa gallo-romaine.

FEUILLE DE ROUTE

1
Départ : L'ancienne gare derrière vous, prenez la piste cyclable qui part à droite derrière l'hôtel d'Arcins.
Parking: Parking d'une quinzaine de places devant la gare de Latresne. Si plus de place, se rapatrier sur le parking de la place de la mairie.

Ancienne gare de Latresne

En 1873 fut inaugurée la première ligne de chemin-de-fer traversant le territoire de la commune de Latresne reliant Bordeaux à La Sauve. Ce train qui transportait aussi bien des marchandises que des passagers, parcourait 27 kilomètres en empruntant en grande partie la vallée de la Pimpine.

Une autre ligne passait à la gare de Latresne: le “tramway” Bordeaux-Cadillac. Mise en service en 1897 elle connut aussitôt un énorme succès puisque 365 000 personnes l’utilisèrent la première année, soit un taux de 1000 voyageurs par jour! En plus des 5 trains quotidiens, existait un convoi spécifique pour les dimanches et jours de fêtes. Le “train des théâtres” partait de Bordeaux à 00h30 et ramenait les spectateurs de la rive droite en pleine nuit.

Face à la concurrence grandissante du transport routier depuis l’invention du moteur diesel et des pneumatiques à chambre à air, les lignes de chemin de fer ferment une par une. Le tramway Bordeaux-Cadillac cesse son activité en 1935. La ligne Bordeaux-La Sauve est fermée pour les voyageurs en 1951. Seul le tronçon jusqu’à Espiet continue de fonctionner pour la cimenterie jusqu’en 1979. Le train avait causé la mort du transport fluvial sur la Garonne, et lui même fut remplacé par le transport routier.

L’ancienne gare de Latresne-Castera abrite aujourd’hui un magasin de brocante où vous pouvez également vous restaurer avec des produits de qualité. Elle a conservé sa forme originelle avec le hall des voyageurs, l’habitation du chef de gare et la halle des bagages. Entrez dans le bâtiment pour contempler le guichet préservé de la gare!

Accès libre pendant les heures d'ouverture du commerce. SInon, visible depuis la route.
Explorez
2
Traverser le pont et prendre à droite le chemin de Maucoulet en longeant le ruisseau de la Pimpine sur 100m.

La Pimpine

La Pimpine est une petite rivière qui prend sa source à Créon et vient se jeter dans la Garonne sur le territoire de Latresne. Avec un bassin versant d’une superficie de 51 km² dans l’Entre–Deux-Mers, la Pimpine parcourt 18 km au fond sa petite vallée, traversant le territoire des communes de Créon, Sadirac, Lignan, Cénac, Carignan-de-Bordeaux et Latresne.

Malgré son apparence actuelle de petit ruisseau, la Pimpine a dès l'antiquité été utilisée comme vecteur commercial pour acheminer la production locale vers la Garonne, puis vers Bordeaux. Latresne doit ainsi son implantation (et sans doute son nom) à la confluence de la Pimpine et de la Garonne.

Explorez
3
Prendre la rue à gauche (rue de la Salargue). Attention cyclistes, mettez pieds à terre car la rue est en sens interdit.
4
Prenez à droite sur la place, jusqu'à la mairie.
Parking: Vaste parking sur la place de la mairie.

Manoir de la Salargue

Cette belle demeure, dite manoir de la Salargue, est une ancienne maison noble reconstruite au 17e siècle et restaurée à la fin du 2e quart du 19e siècle après un incendie survenu en 1845.

La belle tour d’escalier est la partie la plus vieille du manoir. Au-dessus de la porte figure un blason divisé en trois parties contenant chacune un étoile. Le tout est surmonté d’un reptile stylisé (dragon?) et d’une couronne. On retrouve ces armes sur un vitrail du manoir ainsi que sur une cheminée néo-gothique de la grande salle.

Le manoir sert actuellement de club-house au tennis de Latresne et de centre culturel. Les courts de tennis ont remplacé de grands bassins visibles sur le cadastre de 1815.

Accès libre depuis le petit parc communal. Possibilité de faire le tour, pas forcément d'entrer...
Explorez

Ancienne Poste

Privilège des citadins, la distribution du courrier à domicile ne concerne pas les millions de ruraux jusqu’au XIXe siècle. Il faut attendre la grande réforme postale de 1829 pour que bourgs et villages de France reçoivent la visite du facteur. D’abord, tous les deux jours, puis quotidiennement, en 1832. Pas un jour de repos pour ces facteurs rémunérés au kilomètre et qui parcourent en moyenne 27 km par jour par tous les temps en 1877. C’est seulement en 1893 qu’ils sont autorisés à prendre un jour de congé par mois. Recrutés parmi les anciens militaires, ils doivent savoir lire, écrire et être bons marcheurs!

A Latresne, le premier bureau de Poste situé 38 avenue de la Libération, est toujours là avec son enseigne sculptée “Postes & Télégraphes”.

Puis, vers 1930, un nouveau bureau de Poste est construit sur l’actuelle place de la mairie. C’est un remarquable bâtiment de style intermédiaire entre Art Nouveau et Art Déco. Sur son fronton est gravé “Poste - Télégraphes - Téléphones”. Sa façade est rythmée d’élégantes fenêtres surlignées de briquettes rouges et de faïence turquoise.

Propriété privée. Visible depuis la route.
Explorez
5
A partir de la mairie, traversez l'avenue de la Libération et prenez le chemin de l'Estey.
Parking: Une vingtaine de places sur ce parking
Distributeur automatique de billets: Crédit Agricole

Mairie

Au lendemain de la Révolution de 1789, l’état crée une nouvelle administration sans la doter d’un budget ni de locaux. En conséquence, la mairie est le plus souvent la propre maison du maire, à moins que la municipalité n’occupe une pièce du presbytère ou ne loue une “chambre” à un particulier.

Située au coeur du quartier du Castéra, la mairie actuelle fut inaugurée en 1951. L’ancienne mairie se trouvait jusque là dans le vieux bourg, près de l’ancienne école des garçons, rue Augustinot. La bâtisse, ancienne demeure du 19ème siècle, est aménagée d’une entrée monumentale avec fronton et colonnes de type néo-classique.

Accès public. Visible depuis la route.
Explorez

Moulin du Castera

A l’emplacement de cette grande bâtisse à trois étages du XIXe siècle, appelée encore aujourd’hui “le moulin”, existait autrefois un moulin plus vieux cité dans de nombreux textes historiques. Appelé moulin du Castera, ou moulin du Castet il était installé sur le cours de la Pimpine. On peut encore voir des restes de maçonnerie dans le lit de la rivière, depuis le chemin de l’Estey. C’était un des trois moulins à eau construits sur le territoire de Latresne, avec celui du Pont du Château et celui de la Mothe.

Le principe du moulin à eau, ou moulin hydraulique, est d'utiliser l'énergie mécanique produite par le courant d'un cours d'eau, en l'occurence ici la Pimpine, pour en général broyer des céréales avec des meules afin de produire de la farine. D’autres utilisations possibles des moulins à eau comprenaient des scieries, des foulons pour le textile ou des forges pour travailler le métal.

Propriété privée. Les seuls restes évocateurs sont les restes de maçonneries dans le lit de la Pimpine, visibles depuis le chemin de l'Estey.
Explorez
6
Prendre à gauche le chemin de Casse.

Ancienne école

Pionnière d’une tradition éducative sur le territoire de Latresne, l’ancienne école des garçons a été construite à la fin du XIXe siècle. Contrairement à d’autres villages alentours, la mairie et l’école n’étaient pas dans le même bâtiment, mais bien séparés.

Séparés également les filles et les garçons! En effet, jusqu’en dans les années 60, l’éducation n’était pas mixte et cette école était réservée aux garçons. Les filles avaient leur classe dans un autre bâtiment situé plus haut dans la rue du bourg.

La salle de classe des garçons se situait donc à l’étage, au niveau de la rue. Le réfectoire était lui au rez-de-chaussée. L’école a été réhabilitée ces dernières années en salle de danse.

Visible depuis la route.
Explorez
7
Une fois la rue Augustinot atteinte, prendre à gauche en direction de la Poste.

Château du Casse

Le château du Casse a des origines qui remontent au XIVe siècle. En 1344 Raymond du Casse possède déjà des terres à Latresne et quelques années plus tard le domaine du Casse est cité comme appartenant à Béatrix du Casse.

Il est bien difficile aujourd’hui de retrouver des traces de cette époque dans le château actuel en grande partie reconstruit au début du XIXe siècle. Quelques détails du XVe ou XVIIe siècle sont encore visibles comme la tour coiffée d’un toit en poivrière dans le parc et les restes de sa jumelle visible rue du bourg.

Le château du Casse est idéalement placé sur le versant de la pente exposé au Sud. Il domine le débouché de la Pimpine et est implanté en bordure d’une route importante permettant de pénétrer dans la vallée et de rejoindre le vieux bourg.

Le marquis de Castelnaud d'Essenault, propriétaire du domaine à la fin du XIXe siècle, était un ami de Léo Drouyn, le célèbre historien/archéologue girondin.

Propriété privée. Visible depuis la route.
Explorez
8
Empruntez à droite la rue de la Colline qui remonte derrière les écoles.

Oratoire

Un oratoire est un petit monument voué au culte d'un saint ou d'une sainte représenté par une statuette. L'origine de ces petits monuments chrétiens serait en fait païenne. De caractère rural, il permettait aux paysans vivant dans un univers parfois décentré de venir se recueillir pieusement auprès d'un saint patron et de s'adonner à une prière sans pour autant se rendre à l'église.

C’est le cas ici à Latresne, où l’oratoire est dédié à la vierge Marie, et son emplacement proche du bourg du Castera évitait momentanément aux habitants de se déplacer jusqu’à l’église du vieux bourg pour prier. L’oratoire consiste en un mur dont le sommet est arrondi et forme un demi-cercle. Une niche aménagée en son centre abrite une fort belle statue en bois de la vierge Marie et de l’enfant Jésus.

Situé en bord de route.
Explorez
9
Juste après le parking des écoles, prendre le petit sentier qui monte dans le bois, de l'autre côté de la route.
10
Continuer le sentier qui passe entre les propriétés. Le remonter jusqu'au bout (300m).

Chapelle Saint-Joseph du Rocher

Contrairement à ce que laisse penser sa situation dominante à la plupart des passants, la chapelle Saint-Joseph-du-Rocher n’est pas l’église principale de Latresne. Elle a été construite au XIXe siècle par le Comte Henri de Bonneval, alors propriétaire du château de Latresne. La vieille église romane Saint-Aubin, est elle située dans le vieux bourg...

Au milieu du XIXe siècle, le comte de Bonneval fait construire à cet emplacement une école, une infirmerie et un oratoire pour les soeurs de la charité. Face à la détérioration de l’église romane et à sa position excentrée, le comte décide de construire une vraie église à la place de l’oratoire et de la proposer à la commune.

Mais par attachement à leur vieille église, ou par méfiance vis-à-vis d’un personnage puissant dont les motivations profondes ne sont pas clairement perçues, une majorité des paroissiens refusent en bloc le cadeau du comte.

Après plusieurs années de conflit, le comte, dégoûté, retire son offre de donation de la chapelle à la commune, vend l’ensemble de sa fondation aux Pères Jésuites et demande à son entourage de ne plus lui parler de ce qui se passe au Rocher.

Aujourd’hui la chapelle et ses bâtiments ont été réhabilités en logements privés.

Propriété privée. Visible depuis la route.
Explorez
11
Au bout du sentier, prendre à gauche pour rejoindre le lotissement et remonter la rue (des Cabernets).
12
Prendre la rue du moulin en face, légèrement décalée.
13
Contourner le moulin et continuer la rue qui descend dans le lotissement.

Moulin à vent

Ce moulin à vent est le seul de Latresne a avoir survécu. Situé à 70m d’altitude, au point le plus haut des coteaux alentours, il pouvait profiter de façon optimale des vents venant de toutes les directions.

Comme c’est généralement le cas dans notre région, il s’agit d’un moulin tour: constitué d’une tour maçonnée en moellons, il était surmonté d’une toiture orientable dans le sens du vent, qui supportait des ailes fixées à un axe horizontal. On notera les deux portes opposées placées de part et d'autre de la tour, pour éviter que le meunier ne soit emporté par les ailes lorsqu'elles tournaient.

Le principe du moulin à vent est de transformer l’énergie éolienne en mouvement rotatif au moyen d’ailes ajustables. Il était utilisé le plus souvent pour moudre des céréales, comme c’était le cas ici, ou broyer, piler, pulvériser diverses substances. Dans d’autres régions il pouvait servir à presser des fruits ou écraser des olives pour produire de l'huile, ou même à actionner une pompe, par exemple pour l’irrigation ou pour assécher des polders.

Accès libre.
Explorez
14
Prendre la route de Brun sur votre gauche jusqu'au portail du château de Gassies.

Panorama

Très jolie vue sur la vallée de la Garonne et le plateau landais.

Explorez
15
Prendre à droite le chemin du moulin de Rambal

Château Gassies

Magnifiquement situé sur les hauteurs des coteaux, face à la Garonne, le château de Gassies a une histoire qui remonte au moins au XIVe siècle. A cette époque Jean Gassies n’est que drapier à Bordeaux, dans le quartier de Sainte-Colombe. Au fil des années, sa famille prends de l’importance et à la fin du XVe siècle elle est anoblie. En 1451 Thomas Gassies est sous-maire de Bordeaux et ses descendants sont appelés “seigneurs de la Tour de Gassies”.

Il s’agit sans doute du vieux château encore visible sur le cadastre de 1815 mais malheureusement complètement disparu aujourd’hui. Le château actuel a été construit par Joseph de Borie à la fin du XVIIIe siècle sur les fondations de bâtiments du XVIe siècle. Le résultat est un très bel exemple d’architecture XVIIIe siècle avec ses deux pavillons carrés qui s’opposent à l’avant-corps central arrondi. Les bâtiments d’exploitation rajoutés au XIXe siècle sont également très soignés.

Propriété privée. Difficilement visible depuis la route.
Explorez
16
Juste avant le château Pascot, prendre à gauche le chemin de Desclaux. Au vieux bâtiment en pierre, continuer tout droit en remontant le chemin.

Château Pascot

Pascot est à l’origine le nom d’une propriété située près du vignoble, chemin du moulin de Rambal. Puis, sans doute à la fin du XIXe siècle, un petit château portant le même nom, est construit de l’autre côté de la route. C’est une belle bâtisse en pierre, globalement cubique, flanquée de deux tourelles. Sa silhouette sera le symbole des étiquettes des crus Château Pascot jusqu’en 2008, où les nouveaux propriétaires ont fait construire un “nouveau château” au milieu des vignes.

Château Pascot est un des plus petits vignobles de l’appellation 1ères Côtes de Bordeaux. Recensé au moins depuis le XVIIIe siècle, il a depuis été exploité sans interruption. La superficie restreinte de 3 hectares permet un travail à l’ancienne et toutes les opérations importantes se font manuellement. Depuis quelques années, Nicole et Frédéric Doermann travaillent en agriculture raisonnée et s’emploient à recréer une biodiversité sur un espace réservé aux jachères fleuries, avec notamment l’implantation de ruches. Leurs vins sont régulièrement récompensés.

Labellisé “Vignobles & Chais”, la propriété vous accueille pour une visite dégustation gratuite toute l'année, de 10h à 12h et de 15h à 18h tous les jours de la semaine, et le week-end sur rendez-vous.

Propriété privée. Visible depuis la route.
Explorez
17
Prendre le chemin à droite qui longe les vignes (direction Circuit du Créonnais).

Panorama

Jolie vue sur les vignobles de Latresne, la petite vallée du ruisseau de Bonnefond, et sur les coteaux de Carignan et Bouliac.

Explorez

Domaine de Rambal

Rambal est un beau domaine édifié au XVIIe siècle par un riche parlementaire. Les bâtiments adoptent une disposition en U très commode pour l’époque, les ailes servant de logement pour les cultivateurs, de bâtiment d’exploitation, d’écuries et même de remises pour les voitures hippomobiles, tandis que la partie centrale est réservée au propriétaire.

Contrairement à la plupart des autres riches domaines de la commune remis au goût du jour au XVIIIe siècle, Rambal a sur garder son charme simple d’un domaine rural du XVIIe siècle. Le style des ouvertures simples et variées, le petit fronton central coiffé d’un épi de faîtage vernissé et l’allure allongée et singulière de la façade participent à donner à Rambal une élégance authentique.

Au début du XIXe siècle, les jardins de Rambal étaient très soignés. De la cour partait une grande allée qui franchissait un grand bassin, traversait les jardins pour atteindre une petite place ronde d’où partaient d’autres allées en étoile.

Propriété privée. Visible depuis la route.
Explorez

Emplacement ancien moulin à vent

Il existait à cet endroit un moulin à vent appelé moulin de Gassies, puis moulin de Rambal. Situé au point culminant des alentours, il était sur la même ligne de crête que le seul moulin à vent encore debout à Latresne, distant de quelques centaines de mètres à l’Ouest. Encore indiqué sur les cartes du XIXe siècle, il a dû être détruit dans le courant du XXe siècle, victime de l’urbanisation.

Le principe du moulin à vent est de transformer l’énergie éolienne en mouvement rotatif au moyen d’ailes ajustables. Il est utilisé le plus souvent pour moudre des céréales ou broyer, piler, pulvériser diverses substances. Dans d’autres régions il pouvait servir à presser des fruits ou écraser des olives pour produire de l'huile, ou même à actionner une pompe, par exemple pour l’irrigation ou pour assécher des polders.

Dans notre région, le type de moulin à vent généralement rencontré est le moulin tour: constitué d’une tour maçonné en pierre ou en moellons, il est surmonté d’une toiture orientable dans le sens du vent, qui supporte les ailes fixées à un axe horizontal.

Propriété privée. Il ne reste plus rien aujourd'hui.
Explorez
19
Au bout du chemin de Cantelaudette, prendre à droite le chemin de Jeandey.

Panorama

Beau panorama sur la vallée de la Pimpine.

Explorez
20
A mi-pente, prendre le chemin de Salvy à gauche.
21
En haut de la côte, au niveau de la jolie petite maison en pierre située à gauche, entrer dans le lotissement sur votre droite. Aller au bout de la raquette et prendre le passage qui descend sur la gauche.

Bourdillet

Cette ravissante petite maison en pierre date au moins du XVIIIe siècle en ce qui concerne sa partie en moellons, la petite porte en plein centre lui donnant un charme qui n’est plus si commun. La partie en pierre de taille a elle été rajoutée au XIXe siècle, l’ensemble étant un bon exemple d’architecture rurale modeste ayant évolué au fil des siècles.

Sur le cadastre de 1815, seule existe la partie en moellons avec ce qui semble être un four intégré dans le mur Est. La petite maison, appelée Bourdillet, est alors située face à un grand champ d’un seul tenant aujourd’hui complètement occupé par des maisons modernes. Son nom est un dérivé de borde qui veut dire ferme, Bourdillet signifiant ainsi petite ferme ou petit fermier.

Propriété privée. Visible depuis la route.
Explorez
22
Prendre le passage à gauche puis à droite.

Domaine de Deydies

Le château Deydies est une belle demeure qui date principalement du XVIIIe siècle. Bien cachée par la verdure et des murs en pierre, ce domaine a su rester discret si bien que peu de passants soupçonnent son existence. Pourtant, jusqu’au XXe siècle, Deydies était une des seules constructions existantes sur ce versant de la côte.

Le bâtiment principal néo-classique construit vers 1780 est accolé à un édifice plus modeste et légèrement plus vieux (XVIIe siècle). Sur l’ancien cadastre on constate qu’il existait au Nord un grand bâtiment aujourd’hui disparu, situé au niveau du jardin. Finalement, le plus visible pour la promeneur reste le beau petit portail en pierre et fer forgé situé au dessus du talus terrassé.

Propriété privée. Portail visible depuis le chemin de la Côte Rouge.
Explorez
23
Descendre la rue le long du parking pour emprunter les escaliers et atteindre la place de l'église.

Place Sainte-Quitterie

La place Sainte-Quitterie est sans doute le lieu le plus authentique du village de Latresne. C’est le coeur du vieux bourg, là où se trouve l’église Saint-Aubin, entourée de vieilles maisons typiques en pierres de taille et moellons, récemment restaurées.

La place était à l’origine en grande partie occupée par le cimetière qui entourait l’église et la route de Citon qui passait à gauche de l’église. A la fin du XIXe siècle, le cimetière fut transféré plus à l’Est, la route détournée au Sud et la place aménagée d’arbres et de bancs puis du monument aux morts après les deux guerres. On notera le vieux puits public situé au coin de la place, avec sa poulie, sa pompe et ses marches en pierre pour y accéder.

La place doit son nom à Sainte-Quitterie, jeune vierge de sang royal wisigoth, qui préféra mourir que de renier sa foi. Décapitée vers 472 dans le palais royal d'Aire-sur-l'Adour, elle porta, selon la légende, sa tête entre ses mains jusqu'au baptistère de la ville où se trouve une fontaine qui porte désormais son nom.

On peut contempler dans l’église de Latresne une remarquable statue en pierre de Sainte-Quitterie qui date du XIVe siècle, ainsi qu’un vitrail qui lui est dédié.

Explorez

Église Saint-Aubin

Située à l’extrémité Est du vieux bourg, à mi-pente des coteaux, l’église Saint-Aubin domine la petite vallée de la Pimpine. Si les raisons de son implantation à cet endroit restent inexpliquées, ses origines anciennes sont attestées par le testament de Pierre de Latresne qui, en 1274, demande à y être enseveli au côté de son père.

Modeste église romane à l’origine, composée d’une seule nef et d’une abside semi-circulaire plus étroite, l’église a subi de nombreuses modifications au cours des siècles afin de répondre à l’accroissement de la population de la paroisse, notamment par l’ajout des deux bas-côtés au XVIIIe siècle et le remplacement du sanctuaire roman par une abside pentagonale plus vaste au XIXe siècle. Actuellement, les seuls témoins de l’époque romane, sont les murs de la nef en bel appareil.

L’insécurité qui régnait pendant la guerre de cent ans, incita les habitants à fortifier leur église pour la protéger et y trouver refuge en cas d’incident. C’est ainsi qu’au XIVe siècle, le clocher pignon d’origine fut transformé en une tour rectangulaire munie de deux meurtrières en façade. Au dessus de la nouvelle porte ogivale, fut plus tard placée une statue de Saint-Aubin, que l’on peut toujours admirer.

En 1891, le vieux cimetière qui entoure l’église étant jugé trop petit, la municipalité décide alors de le déplacer sur un terrain plus à l’Est. L’espace ainsi gagné est transformé en une place ombragée et l’ancien chemin de Citon est détourné pour passer au Sud de l’église.

Accès publique depuis la place
Explorez

Vieux puits en pierre

Ce vieux et remarquable puits en pierre de taille situé dans un jardin privé nous évoque le temps pas si lointain où l'eau courante n'existait pas.

Au XIXe siècle, un foyer utilisait environ 20 litres d’eau par jour. Il fallait alors aller chercher l’eau au puits ou à la source la plus proche avec des seaux. L’eau ramenée ainsi devait servir pour toute la journée afin de se laver, boire, faire la cuisine et laver le linge.

Un puits servait généralement pour tout un quartier, mais il n’était pas rare qu’il faille des autorisations pour avoir le droit d’utiliser un puits privé. Si la plupart des domaines disposaient de leur propre puits, il existait également des sources et des puits publics où tout le monde pouvait venir se servir.

Le puits est dans le jardin d'une propriété privée, mais est visible depuis le chemin qui passe entre les maisons. Restez discret.
Explorez
24
Contourner l'église et descendre dans la vallée par le chemin de l'Estey.

Ancienne fontaine

Dans le coude que forme le chemin de l’Estey à cet endroit se cache discrètement une ancienne source. Maintenant captée et maçonnée d’une manière peu heureuse, elle a servi comme fontaine à des générations de Latresnais qui venaient s’approvisionner en eau ici.

Au XIXe siècle, un foyer utilisait environ 20 litres d’eau par jour. Il fallait alors chercher l’eau au puits ou à la source la plus proche avec des seaux. L’eau ramenée ainsi devait servir pour toute la journée afin se laver, boire, faire la cuisine et laver le linge.

Visible depuis la route.
Explorez

Moulin du pont

Il existait autrefois à cet emplacement, entre le chemin de l’Estey et le ruisseau de la Pimpine, un vieux moulin à eau cité dans de nombreux textes historiques. Appelé moulin du pont, il était installé sur le cours de la Pimpine. Détruit au XXe siècle, il était un des trois moulins à eau construits sur le territoire de Latresne, avec celui du Castera et celui de la Mothe.

Le principe du moulin à eau, ou moulin hydraulique, est d'utiliser l'énergie mécanique produite par le courant d'un cours d'eau, en l'occurence ici la Pimpine, pour en général broyer des céréales avec des meules afin de produire de la farine. D’autres utilisations possibles des moulins à eau comprenaient des scieries, des foulons pour le textile ou des forges pour travailler le métal.

Il ne reste aujourd'hui aucune trace du moulin.
Explorez
25
Juste avant la digue en béton, prendre le chemin à gauche, franchir le ruisseau de la Pimpine par le petit pont et rejoindre la piste cyclable.

La Pimpine

La Pimpine est une petite rivière qui prend sa source à Créon et vient se jeter dans la Garonne sur le territoire de Latresne. Avec un bassin versant d’une superficie de 51 km² dans l’Entre–Deux-Mers, la Pimpine parcourt 18 km au fond sa petite vallée, traversant le territoire des communes de Créon, Sadirac, Lignan, Cénac, Carignan-de-Bordeaux et Latresne.

Malgré son apparence actuelle de petit ruisseau, la Pimpine a dès l'antiquité été utilisée comme vecteur commercial pour acheminer la production locale vers la Garonne, puis vers Bordeaux. Latresne doit ainsi son implantation (et sans doute son nom) à la confluence de la Pimpine et de la Garonne.

Explorez
26
Prendre la piste cyclable à droite jusqu'à l'ancienne gare, point de départ du circuit.

Emplacement d'un établissement antique

Les ruines d'une villa gallo-romaine ont été retrouvées à cet endroit sous les bâtiments de l'actuel Aéro-Campus, situés au débouché de la vallée de la Pimpine. A deux reprises (1954 et 1987), des petites fouilles de sauvetage ont permis de mettre en évidence plusieurs salles rectangulaires et un hypocauste (chauffage par le sol) semi circulaire, qui semblent appartenir à une ensemble beaucoup plus vaste qui reste à découvrir dans le même secteur. L'occupation de cet établissement semble s'étaler du Ier siècle au IVe siècle après J.C.

Plusieurs bases de colonne ont été dégagées, mais la trouvaille sans doute la plus intéressante est une petite stèle votive en calcaire, partiellement brisée, représentant un personnage debout, le bras droit levée et le bras gauche tenant ce qui semble être une bourse. Il est possible qu'il s'agisse d'une représentation de Mercure, dieu du commerce, avec un de ses attributs le plus répandu: la bourse tenue à la main.

Il semble qu'il y ait eu une certaine continuité d'occupation sur ce même site stratégique au croisement de la Pimpine, de la Garonne et de la vieille route de Toulouse. En effet différents indices laissent penser que le premier château des seigneurs de “La Trena” était situé au même endroit, comme l’indique par exemple le toponyme “castera” évoquant un site fortifié et qui a donné son nom à ce quartier de Latresne.

Les fouilles ont eu lieues sous les bâtiments actuels de l'Aérocampus. Il n'y a plus rien à voir sur place aujourd'hui.
Explorez

Aéronef

Ce mystérieux engin volant qui trône au milieu du rond point depuis des dizaines d’années est bien connu des habitants de Latresne, même si peu d’entre eux savent finalement de quoi il s’agit vraiment.

Il s'agit d'un aéronef drône-cible CT-20, fabriqué par la société française Nord Aviation en 1957. Téléguidé depuis le sol et propulsé par un turbo-réacteur, il servait de cible pour l’entraînement des avions de chasse ou des unités antiaériennes équipées de missiles sol-air et air-air. Il pouvait aussi tracter au bout d’un filin d’acier une petite cible destinée à être détruite. Lancé depuis le sol sur une rampe oblique, il redescendait avec son parachute une fois sa mission terminée.

Sa conception très compartimentée en fait un excellent outil pédagogique pour former les jeunes ingénieurs, ce qui explique sa présence ici comme symbole des centres formations aéronautiques qui se sont succédés sur le site. Il a été récemment repeint aux couleurs de l’Aérocampus.

Visible depuis la route.
Explorez
27
Arrivée